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Des réalisations  pour espaces urbains ou lieux d'expositions.

Quelques interrogations au cœur des espaces...

Des installations In-Situ pour réaliser une volonté d’enfant de la terre et donner l'occasion d'ouvrir les portes de différents savoirs...

  • Facteur d’art - 24 heures d’une boîte aux lettres - Paris 1989

    24heures de vie d'une boîte aux lettres... Exposition urbaine Facteur d'Art, Musée de la Poste - ©Monique Voiret 1989
    "En définitive, la valeur de l’envoi semble avoir nécessité la création d’un parcours codé qui exorcisera tout risque d’hésitation et de doute.
    Le respect de la codification et des interdits, doit totalement rassurer.
    S’il est suivi “à la lettre”, le parcours rituel et rythmé permet d’agir d’une manière machinale, automatique, naturelle. L’envoi peut “aller de soi”. La construction de Monique Voiret a permis la mise en place de ce miroir: elle renvoie à l’usager l’image de son geste, en 24 images.
     
    Décomposition chirurgicale d’un mouvement en instantanés. Syncopé, le geste conclusif et irréversible de la danse de l’envoi est proposé comme un kaléïdoscope qui provoquera l’éblouissement.
    Dans le même temps, cette situation hypnotique va faciliter la transgression de l’interdit, induite par la tentation de manipuler les portes restées ouvertes sur 23 des boîtes aux lettres.
    Les visiteurs de cette exposition sont ces usagers, pris sur le vif au moment de l’envoi, moment de vigilance pour chacun.
    En effet, tout se passe comme si l’échange se situait à ce niveau; comme si, pour “être en mesure” d’espérer une excellente réception du courrier, il fallait se mettre soi-même dans un état de parfaite réceptivité. C’est ce qui distingue radicalement cette opération artistique d’une simple intervention urbaine que le public balaie du regard. Dans notre cas, nous disposons d’un spectateur vulnérable.
     
    Dès lors, l’intervention d’artistes sur les boîtes aux lettres, ne cherche pas le dérangement du regard mais sa concentration sur un moyen de communication silencieux. Les lettres sont des mots sans parole et des visuels sans regard.
    On pourrait dire que la lettre est un média écologique, sans pollution sonore ni visuelle, et qu’en ce sens, comparée aux autres moyens de communication, c’est presque un média minimal..."
     
    Sylvie Boulanger (extrait de “pour un geste expéditif”, catalogue de l’exposition urbaine “Facteur d’Art” à Paris) - 1989.
  • Mouvement Perpétuel: L’onde - place Léon Blum à Villefontaine 1993

    Commande publique de la ville de Villefontaine avec la DRAC Rhône-Alpes - © Monique Voiret 1993
    Comme point de départ, un geste quasi “universel” devant une étendue d’eau : lancer un caillou et regarder se déployer l’onde à l’infini; réitérer le geste, créant une deuxième onde interférant sur la première et ainsi de suite...

    Rides de surface brouillant toutes les images, reflétant un autre espace... suscitant le rêve, l’imaginaire.
    C’est sur une eau tranquille que les ondes sont les plus lisibles, développant leurs cercles jusqu’aux limites de l’étendue.
    Mouvement sans rupture combinant activité et calme. À travers cet aspect physique de l’eau, le déploiement de l’onde, c’est peut-être aussi le rayonnement du lieu lui-même qui sera mis en évidence : vocation (culturelle entre autres) caractéristique de ce quartier de la ville.
    Empreinte d’un geste, symbole de la décision politique d’établir une ville sur un site donné.
    Simples tracés imprimant sur son sol la mémoire de l’acte de sa création.

    Histoire donc et histoire encore, inscrite bien avant son existence même...quelques bribes révélées... Images transparentes de roches charriées jusque-là par glaciers et fleuves, depuis les plus anciennes au plus récentes déposées en surface, mémoire de toutes les transformations.
    Un autre regard... interrogation au cœur même de la ville.. Image révélée mais gardant pourtant son secret à celui qui la traverse.
    © Monique Voiret 1993
  • “Les Volontés d'un Enfant de la Terre” - La Martinière Monplaisir, Lyon 2003

    Réalisation dans le cadre du 1% artistique de la région Rhône-Alpes - ©Monique Voiret 2003
    Lorsque j’ai commencé à réfléchir à ce projet pour cette école de la Martinière, la destinée particulière de Claude Martin s’est imposée et surtout son geste généreux qui a permis la création de toutes ces écoles.
    Et c’est à ce geste que j’ai dédié l’œuvre, notamment par son titre «La Volonté d’un Enfant de La Terre» (comme il se désignait lui-même) et par l’intégration graphique de textes de ses dernières volontés.
    Cette réalisation souligne la vocation multidisciplinaire de l’école, matérialisée par «Les Portes du Savoir» et son orientation technique par le langage binaire utilisé dans une correspondance d’un ensemble de lumières avec des chiffres/dates.
    En réponse à ce vaste site qu’est La Martinière Monplaisir, j’ai choisi d’intervenir en différents lieux de l’école, cour d’entrée ou celle intérieure et déambulatoire, au sol et sur la verrière, pour que l’œuvre commence à l’extérieur sur le parvis de l’école et rentre à l’intérieur du bâtiment pour initier un parcours allant vers les salles de cours et les ateliers...
     
    Les Portes Du Savoir, Portes conçues comme des structures ouvertes sur l’école, à traverser ou non au gré des différents utilisateurs ou visiteurs, vantaux libres de mouvement, présence intégrée du geste fondateur de La Martinière à Lyon par les textes gravés sur leur surface verticalement comme un motif, restant toutefois lisible par celui ou celle qui le désire...
     
    Inscription au centre des structures, des dates de naissance et mort de Claude Martin en binaire, par un dispositif d’éclairage bicolore, qui servira aussi d’éclairage de l’ensemble.
    © Monique Voiret 2003
  • “ETAT DES LIEUX: la Réserve” - Monique Voiret 1992

    Réalisé pour l'Espace d'Arts Plastiques de Villefranche, devenu le Musée Paul Dini
    ©Monique Voiret 1992
    Installation présentée pour la première fois à l’espace d’Arts Plastiques de Villefranche sur Saône en 1992, puis à l'espace culturel de l'ambassade du Canada à Paris en 1993.
     
    Réalisation à partir d’un état des lieux photographique de l’ex Musée de Villefranche et l’idée de réserve en général, avec ses fichiers, ses espaces spécifiques de stockage.
    La porte, comme transposition à l’échelle de la construction des “tiroirs”...
     
    Le grenier de Villefranche, espace gigantesque où les “choses” sont là, disséminées sur des mètres carrés, interrogeant l’espace sur leur existence propre et qui semblent en mouvement pour échapper à l’issue fatale de ce naufrage.
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